La majorité des chrétiens vont à l'Église le dimanche, et
sont choqués d'apprendre que certains chrétiens observent le samedi. La Bible
déclare qu'il faut observer le sabbat le 7ème jour, (le samedi et non le
dimanche, comme on voudrait nous le faire croire). Quand un tel changement
s'est-il produit ? Et pourquoi l'a-t-on effectué ? L'histoire nous en fournit
de choquants détails.
Il est clair, d'après la Bible, que JESUS observait le
sabbat le samedi, et que Ses apôtres continuèrent à faire de même après Sa
mort. Les avocats du dimanche, au sein du christianisme traditionnel, essaient
souvent de faire remonter l'observance du dimanche aux apôtres. Or, les
croyants du dimanche doivent bien reconnaître qu'il n'existe aucun passage
biblique leur permettant d'étayer ce changement du samedi au dimanche, et pas
le moindre passage des Écritures indiquant que les apôtres aient dit de ne plus
observer le sabbat le samedi.
Pour quelles raisons le christianisme traditionnel a-t-il
décidé – il y a déjà bien longtemps – de se mettre à observer le jour du repos
et du culte le dimanche [le premier jour de la semaine, et non le 7ème, comme
on voudrait nous le faire croire] au lieu du samedi [le samedi étant, d'après
la Bible, le 7ème jour de la semaine] ?
Il apparaît que cela soit dû à plusieurs facteurs clés dont
Il apparaît que cela soit dû à plusieurs facteurs clés dont
1) la prétendue « autorité » de l'Église dite «
officielle » décidant d'ignorer certains principes bibliques;
2) l'influence
des religions païennes rendant le dimanche un culte au soleil ; et
3)
l'antisémitisme.
L'Église a revendiqué le droit de modifier certains
principes bibliques
Vers l'an 400 de notre ère, saint Augustin proclamait que
« les saints docteurs de l'Église ont
décrété que toute la gloire du sabbat juif lui est transférée [au dimanche].
Observons donc le jour du Seigneur de la même manière que les anciens ont reçu
l'ordre d'observer le sabbat »[1].
L'Encyclopédie Catholique, à la rubrique « dimanche »,
mentionne que saint Césaire d'Arles mit également l'accent sur cet enseignement
au 6ème siècle. Ces individus confièrent aux docteurs de l'Église (aux
responsables de l'Église après l'ère apostolique) le soin de modifier le
sabbat.
Dans l'Encyclopédie Catholique, dans la section sur les
Dix Commandements, on peut lire :
« En revanche,
l'Église – après avoir transféré le jour du repos, le sabbat juif, ou septième
jour de la semaine, au premier [jour de la semaine – dimanche] fit du 3ème
Commandement [que nous classons 4ème] un commandement se référant au dimanche
en tant que le jour devant être sanctifié comme le jour du Seigneur ».
Voilà un autre témoin qui souligne que le culte du
dimanche fut instauré du fait de la prétendue « autorité » détenue par l'Église
de modifier un principe biblique. Là encore, les autorités ecclésiastiques
traditionnelles prétendent que c'est ce que les apôtres souhaitaient.
Plusieurs auteurs catholiques ont clairement expliqué que
les offices et le culte dominicaux ne s'appuient pas sur les enseignements
bibliques, mais sur leur autorité ecclésiastique.
On a pu lire
dans l'édition américaine du Bulletin
Universel Catholique, en
1942 :
« L'Église a
transféré l'observance du sabbat au dimanche par l'autorité divine et
infaillible qui lui a été conférée par son fondateur, JESUS-CHRIST. Le
Protestant, qui prétend que la Bible est le seul guide digne de confiance en
matière de foi, n'a aucune base [biblique] sur laquelle s'appuyer en observant
le dimanche. En ce domaine, L'Adventiste du Septième Jour est le seul
Protestant logique ».
On a pu lire également, dans une édition du Virginien
Catholique, en 1947 :
« Nous croyons tous
en bien des choses, en matière de religion, qui ne se trouvent pas dans la
Bible. Par exemple, nulle part dans la Bible il n'est écrit que le CHRISTou
les Apôtres aient ordonné qu'on observe le dimanche au lieu du samedi. Nous
avons le commandement divin, transmis par Moïse, de sanctifier le jour du
sabbat, c'est-à-dire le 7ème jour de la semaine, le samedi. À présent, la
plupart des chrétiens observent le dimanche, car cela nous a été révélé par
l'Église, indépendamment de la Bible ».
St Thomas d'Aquin, un théologien très influent, a écrit :
« Dans la nouvelle
loi, l'observance du Jour du Seigneur a remplacé celle du sabbat, non en vertu
du précepte, mais par l'institution de l'Église et selon la coutume du peuple
chrétien ».
Ces quelques exemples montrent amplement que le sabbat
n'a pas été transféré au dimanche par Christ ou les Apôtres, mais par ceux
s'arrogeant l'autorité de modifier les écrits bibliques. Hébreux 13:8 déclarant
que « JESUS-CHRIST est le même hier, aujourd’hui, et éternellement », il est
difficile de comprendre pourquoi un changement, que le CHRISTn'a jamais
autorisé, a été effectué.
Le mithraïsme (ou
culte du soleil)
Constantin fut le premier empereur romain prétendu
chrétien. Bien qu'il se soit opposé à la persécution des chrétiens, il semble
qu'il ait fait plus que ses prédécesseurs pour introduire le culte du soleil
dans le christianisme.
L'historien Paul Johnson a écrit, entre autres, à propos
de son influence :
« Il est pratiquement
certain que Constantin adorait Mithra, et l'arche triomphale qu'il fit
construire après sa “conversion” le fut en l'honneur du dieu-soleil, ou du
“soleil invaincu” ... Constantin ne cessa jamais d'adorer le soleil, qu'il
continua de représenter sur les pièces de monnaie qu'il fit frapper. Il fit du
jour du soleil [le dimanche] un jour de repos, fermant ce jour-là les tribunaux
et interdisant tout travail, sauf les tâches agricoles »
(A History of
Christianity [Une histoire du christianisme], 1976, p 67-68).
Un décret royal intimant aux gens de se reposer et de se
rendre à l'Église le dimanche, au lieu du samedi, fut donc publié par
l'empereur romain, un adorateur du soleil. À cause de Constantin, les chrétiens
observaient désormais le même jour de culte que les adorateurs de Mithra, le
dieu-soleil. Voilà bien un exemple flagrant de l'influence du paganisme sur les
pratiques chrétiennes.
Les chrétiens, s'assemblant désormais le dimanche « le jour vénéré du soleil », devinrent si
confus dans leur adoration que – sous le règne de l'empereur Julien – d'après
Paul Johnson, « l'évêque de Troyes dit à Julien qu'il avait toujours, en
secret, adoré le soleil » (p. 67). Le christianisme revêtit alors un aspect clé
du culte païen du soleil qui se perpétue
encore de nos jours, à cause de l'influence de Constantin : on continue d'observer
le dimanche.
L'antisémitisme
La présence accrue d'antisémitisme dans la période
postapostolique joua également un rôle clé dans l'adoption du dimanche comme
jour de culte. Il fut décidé, lors du concile de Laodicée, en 365, que
« les
Chrétiens ne doivent pas “judaïser” en se reposant le jour du sabbat, mais
doivent travailler ce jour-là, honorant plutôt le jour du Seigneur et, si
possible, se reposer comme des chrétiens. S'il s'en trouvait à judaïser, qu'ils
soient déclarés anathèmes par rapport au CHRIST».
Observer le sabbat le samedi revenait donc à judaïser, et
cela passait pour une faute très grave.
Selon l'historien Eusèbe, Constantin – au concile de
Nicée en 325 – aurait déclaré : « Il a semblé indigne qu'en célébrant cette
fête si sainte [la Pâque] nous suivions la pratique des Juifs... N'ayons rien
en commun avec la détestable foule des Juifs ». Les chrétiens ne voulant plus
rien avoir en commun avec les Juifs, ils souhaitèrent avoir un autre jour de
repos et de culte – le dimanche.
Le sabbat n'a jamais été transféré du samedi au dimanche par Christ ou les apôtres. Le dimanche est devenu le jour de repos et de culte pour le christianisme traditionnel
1) sous l'influence de l'Église catholique qui prétend
détenir l'autorité de modifier la Bible ;
2) du fait de l'influence du paganisme ; et
3) par l'antisémitisme croissant.
Ceux qui s'efforcent de fonder leur christianisme sur les
enseignements de Christ et des apôtres devraient savoir ce qu'il est advenu du
samedi, puis se demander, à la lecture de Marc 7:8, s'ils suivent le Christ ou
s'ils se conforment à des traditions humaines.
[1]Saint
Augustin (354-430), fut Évêque d'Hippone, Père et Docteur de l'Église Moine,
pontife, orateur, écrivain, philosophe, théologien, interprète de la Sainte
Écriture,